Bienvenue dans le test d’un volant qui divise les foules et provoque des débats enflammés entre entraîneurs radins et compétiteurs frustrés : le Babolat 4, alias « le canard bancal ». Modèle bien connu des clubs pour ses performances… fluctuantes, il tente de faire passer sa régularité aléatoire et sa durée de vie express pour un bon rapport qualité/prix. Spoiler : ça dépendra surtout de votre seuil de tolérance à l’imprévu.
Nous avons saigné plusieurs tubes dans tous les sens, du simple revers en dilettante aux smashes bien gras du samedi soir. Résultat ? Un volant qui fait le job… mais pas trop longtemps.
Si vous avez le portefeuille léger et que vous pouvez tolérer qu’un volant sur trois fasse sa propre chorégraphie, restez avec nous : on va tout décortiquer, plume par plume.
Notre avis
Régularité
Trajectoire
Vitesse
Confort de jeu
Son
Fiabilité
Longévité
Ecologie
Rapport qualité / prix
La marque
Babolat est une marque française emblématique, reconnue pour son expertise dans le domaine des sports de raquette depuis plus de 150 ans. Bien qu’elle soit principalement associée au tennis, Babolat s’est imposée comme un acteur majeur dans le monde du badminton grâce à ses innovations technologiques et à son souci de la performance.
Sa réputation fiable et son engagement envers la qualité en font une marque de confiance, bien que certains joueurs puissent privilégier des marques plus spécialisées.
Le test
Voici un tableau récapitulatif des caractéristiques techniques des volants Babolat 4 :
Caractéristiques
Prix
Environ 25,00 € à 30,00 € par tube de 12 volants.
Poids
Non spécifié précisément. Cependant, la vitesse 77 correspond généralement à une masse standard adaptée aux conditions de jeu normales.
Type
Plume (plumes de canard).
Homologation tournoi
Oui, homologué par la Fédération Française de Badminton (FFBaD) en catégorie Standard.
Bouchon
Liège composé de 2 couches.
Grade
Grade 1.
Si certains termes utilisés dans ce tableau vous paraissent obscurs, pas de panique ! Nous avons rédigé un glossaire qui vous les explique tous très facilement.
Régularité
Le mot « régularité » est ici à prendre avec des pincettes. Et des gants de chantier. Oui, le Babolat 4 tient la route… quand il veut. Sur un tube de 12, comptez en moyenne 2 à 3 volants qui volent droit comme des I, et 2 autres qui volent droit… vers le banc. Les plumes de canard (grade 1, certes) offrent un bon comportement global, mais une variabilité frustrante selon l’individu tiré du tube.
Sur une série de frappes, on peut maintenir une cadence fluide, à condition de tomber sur un bon numéro. Mais après quelques échanges, certains commencent à boiter de l’aile, rendant la qualité de jeu aléatoire. En clair : très bien pour l’échauffement, insuffisant pour une compète sérieuse. Et si vous êtes maniaque du centrage parfait… fuyez.
Trajectoire
Côté trajectoire, c’est pas Versailles, mais c’est pas Bison Futé non plus. Le Babolat 4 tient une ligne correcte sur les frappes classiques. On parle ici des échanges sans prise de risque, joués en mode « propre mais sans ambition ». Sur ce terrain, il assure une stabilité satisfaisante, grâce à ses plumes naturelles.
Mais dès que vous appuyez un peu (smash, slice, contre-attaque de sournois), le volant perd les pédales. Il peut partir légèrement en biais, varier son angle de chute, voire décider qu’il est temps pour lui de prendre sa retraite anticipée. Résultat : les joueurs techniques devront souvent ajuster leur geste et revoir leurs repères.
Un volant qui vous rappelle qu’avant d’être un outil de précision, c’est surtout un oiseau mort.
Vitesse
Ah, la vitesse 77… ce grand compromis mou, cette légende de la demi-mesure. Le Babolat 4 s’inscrit pile dans cette veine : pas trop rapide, pas trop lent, mais parfois juste trop… fade. Il fait le boulot en conditions normales, mais dès qu’on commence à envoyer des dégagements tendus ou des smashs enchaînés, on sent un léger retard à l’allumage. Comme si le volant se demandait s’il avait vraiment envie d’aller jusqu’au fond du terrain.
Bonne nouvelle, il n’est jamais incontrôlable. Mauvaise nouvelle, il est rarement explosif. Résultat : pour les badistes dynamiques, c’est comme jouer avec une ceinture de plomb autour de l’échange. Il vous ralentit sans vous le dire, et vous finissez par croire que c’est votre bras qui est fatigué. C’est faux. C’est lui.
Confort de jeu
On pourrait croire qu’un volant à ce prix va nous briser les doigts à chaque impact. Spoiler : ce n’est pas le cas. Le Babolat 4 se défend plutôt bien sur le plan du confort immédiat. Les frappes sont douces, les trajectoires restent sous contrôle, et même si on ne flotte pas sur un nuage, on n’a pas non plus l’impression de frapper une tong en bois.
Mais (parce qu’il y a toujours un mais), ce confort s’effiloche vite. L’usure précoce des plumes déséquilibre le jeu et oblige à changer régulièrement de volant pour ne pas basculer dans la comédie. En clair : les premières minutes, c’est fluide. Et puis on se retrouve à jongler entre les tubes comme un prestidigitateur sous amphètes. Préparez vos stocks.
Son
Un bon volant, ça s’entend. Et là, ça chuchote plus que ça ne claque. Le Babolat 4 manque cruellement de coffre : le « clic » sec et jouissif qui donne envie de crier “let’s goooo !” à chaque smash ? Oubliez. Ici, c’est plutôt un petit “plouf” poli qui ferait même bâiller un arbitre.
Plumes de canard obligent, le son reste timide, étouffé, parfois presque coupable d’exister. Le bouchon en liège composite n’aide pas non plus, amputant la frappe de cette résonance qui donne aux volants premium leur identité sonore. Résultat : aucun plaisir auditif, et un cruel manque de feedback pour les joueurs sensibles aux sensations.
Si pour vous le son est une info, voire une jouissance, vous resterez sur votre faim. Et vous finirez par vous surprendre à dire : “C’était bien frappé ou pas ? J’ai rien entendu.”
Fiabilité
Le Babolat 4, c’est un peu comme une boîte de chocolats douteuse : on ne sait jamais sur quoi on va tomber, et parfois, ça laisse un goût amer. La variabilité d’un tube à l’autre, voire d’un volant à l’autre, est réelle. Poids, tenue, équilibre : tout peut changer entre deux plumes issues du même emballage, comme si le contrôle qualité avait été confié à un stagiaire en visio.
Certains volants tiennent bon et volent droit — miracle ! — quand d’autres s’effondrent comme un soufflé raté après deux smashs. À vous de trier, sélectionner, recracher. Un jeu de loterie grandeur nature qui plaira surtout à ceux qui trouvent que la prévisibilité, c’est surfait.
Longévité
C’est là que les choses se gâtent vraiment. Sur le papier, les Babolat 4 sont censés encaisser quelques échanges. En réalité, ils claquent leur démission bien avant la pause citron. Dix échanges à peine, et c’est souvent le début de la fin : plumes fendues, structure instable, trajectoire en freestyle complet. Mention spéciale aux volants qui explosent dès le premier smash, probablement en signe de protestation syndicale.
Si vous enchaînez les matchs ou que vous bossez vos séries en intensif, préparez un budget « tube de secours » aussi conséquent que votre abonnement à Badmania. Ce volant n’est pas conçu pour durer, il est conçu pour exister. Fugacement. Comme un rêve un peu pourri.
Ecologie
Côté écologie ? Le néant cosmique. Pas d’alternative recyclée, pas de promesse verte, pas même une ligne verte en trompe-l’œil sur le tube. On parle ici d’un volant 100 % classique : plumes de canard, liège composite, empreinte carbone intercontinentale grâce à une production bien planquée quelque part en Asie. Bref : du durable… dans l’impact écologique, uniquement.
Et ne comptez pas sur une politique RSE chez Babolat pour rattraper le coup. Sur ce modèle, l’environnement est traité comme un adversaire de bas de tableau : ignoré royalement. Si vous êtes un badiste un peu écolo dans l’âme, il va falloir chercher ailleurs ou compenser ailleurs. Par exemple en recyclant votre frustration en compost.
Rapport qualité/prix
C’est là que le Babolat 4 sort (presque) la tête de l’eau. À 25-30 € le tube, il se positionne comme un volant de dépannage honnête, à condition de ne pas le prendre pour ce qu’il n’est pas : un marathonien de la durée de vie ou un modèle de constance.
Mais attention, le marché n’est pas vide, et à ce tarif, la concurrence n’est pas juste présente — elle est meilleure :
- Forza S-5000 Vitesse 77 : Env. 23,30 € – Aussi stable que le Babolat, avec une tenue en vol plus rassurante. Le S-5000 ne fait pas de magie, mais il fait ce qu’on lui demande, à chaque frappe, et pour moins cher. Oui, moins cher.
- Victor Queen Vitesse 77 : Env. 28,76 € – Une longévité nettement supérieure, une homogénéité quasi suisse entre les volants. Pour à peine quelques euros de plus, c’est un investissement plus malin que le Babolat si vous jouez régulièrement.
- Li-Ning A+60 Vitesse 77 : Env. 28,76 € – Même tarif, même promesse que le Babolat… sauf que le Li-Ning la tient. Vol stable, tenue correcte, et une durabilité qui ne s’effondre pas à la première fente croisée.
En résumé ? Le Babolat 4 reste compétitif si votre priorité absolue, c’est le prix. Mais si vous êtes prêt à dépenser 3 € de plus, alors vous entrez dans une autre galaxie — celle où les volants volent, et ne font pas juste semblant pendant 8 échanges.
Les avantages et inconvénients
Points forts
Points faibles
Prix accessible
Longévité très limitée
Vitesse modérée bien contrôlable
Fiabilité inégale
Plumes naturelles (canard)
Trajectoires parfois instables
Bonne sensation à la frappe
Son peu percutant
Adaptés à l’entraînement régulier
Peu d’engagement écologique
Trajectoire correcte à rythme moyen
Sensibles aux frappes puissantes
Notre avis sur les volants
Commençons par les bons côtés — oui, il y en a. Les Babolat 4 ont le mérite d’exister. Plus sérieusement, ils proposent un prix qui reste abordable pour les clubs ou les joueurs au budget compressé comme un vieux grip après 3 mois. On a apprécié leur confort de frappe immédiat, leur vitesse bien calibrée pour de l’entraînement, ainsi qu’un touché globalement doux qui permet de bosser la régularité… à condition de ne pas pousser le volant dans ses retranchements. Il peut même s’avérer agréable lors de sessions loisir ou de matches sans enjeu, quand la performance n’est pas prioritaire mais qu’il faut « un truc qui vole ».
Mais la liste des bémols est aussi longue qu’un set en 30-29. La fiabilité d’un tube à l’autre est plus aléatoire qu’un tirage de loto : on ne sait jamais si on va tomber sur un missile bien équilibré ou un frisbee asymétrique. La longévité est médiocre, ce qui pousse à surconsommer pour maintenir un niveau de jeu correct, annihilant l’argument du prix attractif. Et le manque d’éclat sonore, couplé à une trajectoire qui se dérègle dès qu’on met un peu de patate, ajoute une frustration non négligeable. Mention spéciale à l’écologie totalement absente de l’équation, dans une époque où ça pique un peu.
En résumé, les Babolat 4 sont des volants d’appoint, pas des champions. Ils conviendront à ceux qui veulent juste taper dans quelque chose, sans se ruiner, et sans trop chipoter sur la qualité d’ensemble. Pour les autres, les exigeants, les badistes sérieux ou les clubs qui enchaînent les séances intensives : passez votre chemin ou doublez le budget, vous y gagnerez en régularité, en durée de vie… et en santé mentale.
Les avis des badistes
Sur certains points, les utilisateurs confirment notre ressenti, et ça fait plaisir de ne pas se sentir seuls dans le gymnase. Le prix attractif revient comme un refrain dans la bouche des badistes économes : pour du jeu loisir ou de l’entraînement en club, le Babolat 4 reste une option largement accessible. D’autres louent une trajectoire stable (quand le volant est encore en forme) et une sensation de frappe agréable, notamment pour les joueurs qui ne tapent pas comme des bourrins.
Mais tout le monde ne tire pas la sonnette d’alarme avec la même vigueur. Certains retours sont plus indulgents sur la longévité, parlant d’ »usure normale » ou de « résistance correcte », là où nous avons vu des volants se transformer en balais turcs après dix échanges. Autre décalage : la variabilité de qualité est moins souvent mentionnée côté joueurs, comme si tout le monde acceptait que deux volants du même tube puissent se comporter comme des jumeaux ennemis. Peut-être que les attentes diffèrent selon l’intensité du jeu… ou que certains n’ont tout simplement pas connu mieux.
En résumé : les badistes valident en majorité le rapport qualité/prix, mais semblent plus conciliants que nous sur les défauts structurels du Babolat 4. Une chose est sûre : si vous ne poussez pas le volant dans ses retranchements, il vous pardonnera bien des choses. Mais si vous jouez vite, fort, ou longtemps… vous finirez par rejoindre notre camp : celui des sceptiques.
Volant beaucoup trop rapide. Il faut casser toutes les plumes. Et dès qu’il s’abîme un peu, il ralenti beaucoup trop…
Pour quel profil de joueur ?
Qui est le joueur parfait pour utiliser les volants Babolat 2 ? Voici son portrait-robot :
Un joueur soucieux de ses dépenses, qui souhaite un bon compromis entre prix et performance pour des séances régulières.
Adapté à ceux qui alternent entre attaques modérées et phases défensives, sans solliciter le volant de façon trop intense.
Le volant conviendra aux joueurs ayant déjà quelques bases techniques et cherchant à progresser, mais qui ne recherchent pas une précision ou une durabilité de haut niveau.
Idéal pour les formats de jeu où les échanges sont plus courts et moins destructeurs pour les volants, ce qui prolonge leur durée de vie.
Convient parfaitement aux badistes s’entraînant 1 à 2 fois par semaine, sans avoir besoin de volants premium à chaque session.
Où acheter ce produit ?
Voici un tableau comparatif des principaux équipementiers qui proposent les volants Babolat 2, ainsi que les informations essentielles pour l’acheter :
Prix
26,95 €
23,25 €
25,50 €
Frais de port
Entre 1€ et 3€ avant 200€ d’achats
Gratuits après 200€ d’achats
Offerts dès 50 € d’achat, sinon environ 5,90 €. Options express disponibles.
Gratuits en points de retrait
3,95 € à domicile (offerts dès 75 € d’achat)
Création de compte
Oui
Oui
Oui
Moyens de paiement
CB
Alma / FRANFINANCE
Chèque
Virement bancaire
Carte bancaire (Visa, MasterCard), PayPal, virement bancaire
CB
Virement bancaire
Paiement en plusieurs fois
Oui
Disponible dès 100 € d’achat, en 2 ou 3 fois sans frais
Non
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